Une réalité plus complexe

Beaucoup pensent qu’un chiffre d’affaires élevé est le reflet d’un travail acharné de tous les instants, et pourtant, la réalité semble plus complexe… C’est ce qui ressort de l’enquête « Diversité des logiques de travail dans les exploitations maraîchères en circuits courts » co-rédigée par Emilie Lanciano, Nicolas Bon, Cathérine Hérault-Fournier et Pascal Aubrée.

Cette enquête menée auprès de 16 maraîchers bretons commercialisant en circuits courts montre que, « pour des chiffres d’affaires ou des surfaces cultivées similaires, le temps de travail peut varier fortement d’une situation à l’autre. » Pour une même surface cultivée et un chiffre d’affaires de 40 000€, le temps de travail hebdomadaire varie de 50 à plus de 100 heures selon l’exploitation interrogée !

D’après l’enquête, le temps de travail n’est pas en lien avec :

• les résultats économiques
• la taille de l’exploitation
• l’ancienneté de l’exploitation
• le nombre d’Unité de Travail Humain (UTH)

La diversité des temps de travaux recensés s’explique plutôt par des logiques d’organisation du travail et des choix d’orientation stratégiques différents. En maraîchage, les décisions sont nombreuses (en lien avec le nombre important d’espèces cultivées) et à prendre rapidement, les cycles de production étant courts. Il est par ailleurs complexe de mettre en adéquation les nombreux systèmes culturaux avec les bons circuits de commercialisation.

Bibliographie

Emilie Lanciano, Nicolas Bon, Catherine Hérault-Fournier, Pascal Aubrée. Diversité des logiques de travail dans les exploitations maraîchères en circuits courts. 4ièmes journées de recherche en Sciences sociales – INRA SFER CIRAD, Dec 2010, Rennes, France. ffhalshs-00676845f